L’église assyrienne Mar Guorguis de Bakhetmé

L’église Mar Guorguis de l’église apostolique assyrienne de l’Orient (l’ancienne) se situe dans le village de  Bakhetmé à  36°4830.3« N 42°5140.1« E et 395 mètres d’altitude.

Le village de Bakhetmé est un très ancien village chrétien. On y trouve encore aujourd’hui les ruines d’un très ancien couvent que localement on dit être du IIIe siècle au nom de Mar Daniel.

En 1920, sous mandat britannique, ils purent s’installer à Bakhetmé mais furent contraints de fuir vers la Syrie en 1933, lors du massacre des Assyro-Chaldéens de Semmel. Après leur retour en Irak, les chefs tribaux et religieux achetèrent en 1958 Bakhetmé pour 160 000 dinars avec l’aide financière des patriarcats assyrien et chaldéen.  Un peu plus de 100 familles vivent encore à Bakhetmé en 2017.

Il existe deux églises au nom de Mar Guorguis. La première reconstruite par une fondation allemande en 1996 ne sert presque plus. La deuxième construite par Sarkis Aghajan en 2007 est utilisée pour toutes les célébrations.


Photo : Église assyrienne Mar Guorguis de Bakhetmé. Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA

Localisation

L’église Mar Guorguis de l’église apostolique assyrienne de l’Orient (l’ancienne) se situe à Bakhetmé à 36°48’30.3″N 42°51’40.1″E et 395 mètres d’altitude.

Le village se situe à 10 km au sud-ouest de Dehok-Nouhadra, à 38 km au nord-ouest d’Alqosh, à 73 km au nord de Mossoul, et à 155 km au nord-ouest d’Erbil, la capitale du Kurdistan d’Irak.

Le village de Bakhetmé
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA

Les noms de l’Église Apostolique Assyrienne de l’Orient

L’Église apostolique assyrienne de l’Orient est connue sous plusieurs appellations. Retenons « Église de l’Orient » par opposition à l’Église d’Occident, « Église d’Assyrie » et « Église de Mésopotamie » par identification de ses membres avec ces grandes civilisations de l’Antiquité, « Église de Perse » sous l’Empire duquel ces chrétiens orientaux ont structuré leur espace géopolitique et donné tant de martyrs, « Église nestorienne » par consentement avec la christologie du patriarche de Constantinople Nestorius déposé au Concile d’Éphèse en 431.

La dénomination officielle « Église apostolique assyrienne de l’Orient » est plus complète. Fondée et légitimée par l’apôtre Thomas, elle revendique ses sources antiques et souligne son espace missionnaire.

L’appellation « Ancienne Église apostolique assyrienne de l’Orient » est la conséquence d’une division, liée au choix du calendrier de référence, grégorien ou julien. Les fidèles du calendrier julien ont constitué l’Ancienne Église apostolique assyrienne de l’Orient.

Croix assyrienne brodée sur un rideau d'autel à Bakhetmé
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA

Sources de l’Église Apostolique Assyrienne de l’Orient

La tradition attribue l’évangélisation de la Mésopotamie et l’origine de l’Église apostolique assyrienne de l’Orient à l’apôtre Thomas et aux disciples Addaï (certains voient en Addaï l’apôtre Thaddée autrement nommé Jude) et Mari. On dit aussi que Thomas « se serait arrêté à Séleucie-Ctésiphon au cours de son voyage vers l’Inde[1]» après être passé par Mossoul.

C’est probablement auprès des communautés juives locales qu’aurait été prêchée la nouvelle religion : « Les milieux touchés par l’évangélisation ne sont pas connus, mais il est raisonnable de penser que les premiers convertis appartiennent à la population juive alors très importante dans toute la Mésopotamie, et même au delà du Tigre, depuis la déportation de Babylone, sous Nabuchodonosor. Il est probable que les premiers efforts de conversion aient porté sur cette communauté, comme cela s’était déjà produit dans toutes les villes de l’Empire romain[2]. »

C’est surtout à partir du IVe siècle à Séleucie-Ctésiphon que se structura l’Église apostolique assyrienne de l’Orient et que presque simultanément le roi de Perse Shapur II inaugura une ère de persécutions antichrétiennes, dont les nombreux martyrs sont vénérés de siècles en siècles.

Au Ve siècle, le conflit entre l’Empire romain et l’Empire perse, auquel s’ajoutèrent les querelles christologiques entre les écoles théologiques accentuèrent le fossé entre les Églises d’Occident et d’Orient. Après avoir rejeté les conclusions du concile d’Ephèse (431) et accueilli le patriarche Nestorius, l’Église de l’Orient confirmait sa rupture avec Rome et Constantinople et plus que tout pouvait affirmer définitivement son caractère autocéphale.  C’est le deuxième acte de naissance de l’Église de l’Orient, après sa fondation par Saint Thomas.

[1] In Histoire de l’Église de l’Orient, Raymond le Coz, Éditions du Cerf, 1995, p.21

[2] Id. p.22

Le patriarche assyrien Schim'oun XIX vers 1905 à Kotchanès
© Fonds Mossoul, Bibliothèque des Dominicains du Saulchoir (Paris). Série Z 58.2 Album marron

Fragments d’histoire : les Assyriens du XVIe au XXIe siècle

Au XVIe siècle le schisme qui se produisit au sein de l’Église apostolique assyrienne de l’Orient et qui donna naissance à l’Église chaldéenne (unie à Rome) engendra un très grand bouleversement. La majorité des chrétiens de l’Église apostolique assyrienne de l’Orient passa progressivement à l’Église chaldéenne (catholique). Les conséquences de ce schisme furent telles que la grande Église de l’Orient des premiers siècles devint « à la fin du Moyen Age, une simple Église-nation »[1], isolée dans les régions frontalières montagneuses des Empires perse (nord-ouest de l’Iran) et ottoman (extrême sud-est de la Turquie et nord de l’Irak).

Sous domination ottomane, tout au long du XIXe siècle, les tribus kurdes multiplièrent les pillages de villages chrétiens, les tueries et les enlèvements. En 1843-1847 les massacres commis furent catastrophiques : « L’émir kurde du Bohtan Béder-Khan fit un carnage parmi les Assyro-Chaldéens de la province de Van. Plus de 10 000 hommes y ont été massacrés, des milliers de femmes et de jeunes filles enlevées et faites musulmanes par force, tous les biens des Assyro-Chaldéens et leurs villages incendiés[2] ». En 1894-1896 les tueries contre les Chrétiens (Arméniens et Assyro-chaldéo-syriaques) changèrent de nature. Ils furent organisés au plus haut niveau de l’Empire par le sultan Abdul Hamid II, dit le Sultan Rouge, qui lança ses troupes hamidiyé à l’assaut des localités chrétiennes. Ces massacres génocidaires fragilisèrent à l’extrême les communautés chrétiennes.

Lorsque la révolution nationaliste Jeune-turque renversa le Sultan en 1908, un fol espoir de renouveau gagna les Chrétiens de l’Empire. Ce n’était qu’une illusion.  Dès 1909, les massacres d’Adana constituèrent le prélude d’une destruction systématique et planifiée des communautés chrétiennes commise, entre 1915 et 1917 sous le couvert de la première guerre mondiale. Dès le début de la guerre, à l’automne 1914, les troupes turco- kurdes pénétrèrent en Perse et y massacrèrent les communautés assyriennes et chaldéennes dans le district d’Ourmiah. En avril 1915, lorsque commença le génocide des Arméniens dans les provinces orientales de l’Empire ottoman, cent cinquante mille Assyriens survivaient regroupés dans les montagnes du Hakkari (extrême sud-est de la Turquie) du vilayet de Van autour du siège patriarcal de Kotchanès[3] (depuis 1662) où se trouvait le catholicos Mar Schemoun « issu de la famille du même nom, garante des traditions et du népotisme en son sein depuis 1450[4] ». Les Assyriens du Hakkari résistèrent farouchement aux assaillants turcs et kurdes, avant d’être contraints à un terrible exode vers la Perse : « Ils traversent de hautes montagnes vers Salamas en Iran les 7-8 octobre 1915. Les survivants 50 000 sur 100 000 arrivent exténués.[5] Ils sont accueillis par l’armée russe et leurs compatriotes (…) Mais la population locale est hostile à leur venue et leurs compatriotes sur place sont ruinés ».  Entre 1915 et 1917, les massacres se poursuivirent et s’intensifièrent contre les Arméniens, les Syriaques, les Chaldéens et les Assyriens dans toutes les villes et tous les villages des provinces ottomanes de Van, Bitlis, Mamuretulaziz, Erzeroum, Diyabakir et Alep. Aux tueries abominables s’ajouta l’exode sur les routes de la mort vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie. Au cours de l’été 1918, abandonnés de leur ultime protecteur russe, « quelque quatre-vingt mille Assyro-chaldéens, avec leur bétail et leurs biens[6] » prirent une nouvelle fois la route de l’exode depuis Ourmiah vers Hamadan en Perse, avant d’arriver en Mésopotamie à Bakouba (50 km au nord-est de Bagdad). La moitié des déportés périt au court de ce nouveau calvaire.

Dans cette Mésopotamie sous mandat britannique, les Assyriens constituèrent des unités combattantes, les Assyrian Levies, qui participèrent au maintien de l’ordre espérant ainsi d’obtenir des compensations politiques favorables pour la nation assyro-chaldéenne. « Au lieu d’un État, le traité mort-né de Sèvres du 10 août 1920, signé entre la Turquie et les puissances alliées et associées, n’accorde aux Assyro-chaldéens que des garanties et une protection  dans le cadre d’un futur Kurdistan autonome. Le traité resta lettre morte ».[7]  Ne pouvant compter que sur eux-même, 6500 Assyriens commandés par le général Agha Petros tentèrent une reconquête du Hakkari en octobre 1920 qui se mua en une expédition punitive sans issue. En 1923, le traité de Lausanne mit un terme aux illusions autonomistes des Assyriens et des Arméniens, interdisant simultanément toute perspective de retour. Lorsque arriva la fin du mandat britannique et l’indépendance de l’Irak le 3 octobre 1932, les autorités irakiennes voulurent disperser les Assyro-chaldéens. Les Assyriens refusèrent et entrèrent en résistance. Un millier d’entre eux prit les armes et se rendit en Syrie sous mandat français, , en juillet 1933, dans l’espoir de négocier une installation collective et durable de leur communauté. Revenant début août en Irak par le village de Fech-khabour pour aller y chercher leurs familles, les combattants assyriens furent mitraillés par les troupes du roi Fayçal, mais parvinrent à mettre en déroute les forces irakiennes. Après un tel affront, les troupes irakiennes se vengèrent contre les villageois assyro-chaldéens de Semmel, tout près de Dehok. Le massacre commença le 8 août 1933 avec la participation de tribus kurdes. Trois mille hommes, femmes et enfants y furent exterminés jusqu’au 11 août. « Les officiers et soldats arabes auteurs de ces crimes obtinrent une année d’avancement et reçurent un accueil triomphal à Mossoul et à Bagdad ; leur chef, le colonel kurde Baker Sedqi, fut promu général.»[8]

Le reste du XXe siècle ne fut guère plus heureux pour les Assyro-Chaldéens. Pendant la seconde guerre mondiale, de nouvelles unités combattantes assyriennes contribuèrent à l’effort de guerre britannique contre un gouvernement irakien soutenu par l’Allemagne nazie. Ils n’obtinrent aucune contrepartie diplomatique. Dès 1961 et jusqu’en 2003, les guerres civiles successives qui opposèrent les séparatistes kurdes au gouvernement de Bagdad affectèrent douloureusement les communautés chrétiennes assyro-chaldéennes du nord du pays : assassinats, racket, destructions patrimoniales, déplacement forcé de populations, arabisation forcée, gazage, (…). La fin du règne tyrannique de Saddam Hussein en 2003 ouvrit une ère de chaos islamiste et mafieux, au cours de laquelle de nombreux groupes criminels comme al Qaïda et daesh persécutèrent toutes les communautés chrétiennes. Contre toute attente, dans la montagne kurde, les Assyriens et autres Chrétiens d’Irak bénéficient d’un répit historique, grâce à la politique bienveillante du gouvernement régional kurde en faveur d’une réimplantation des communautés chrétiennes autochtones. L’Église apostolique assyrienne de l’Orient peut enfin penser l’avenir.

L’Église apostolique assyrienne de l’Orient connaît un autre schisme depuis 1964. Il porte sur la question du calendrier de référence. La très grande majorité des Assyriens est passée au calendrier grégorien pour être en communion avec les chrétiens de la région. Ceux qui sont restés fidèles au calendrier julien ont formé l’Ancienne Église apostolique assyrienne de l’Orient.  Cette séparation n’altère pas le sentiment d’appartenance à une seule et même Église.

[1] In « Du génocide à la diaspora : les assyro-chaldéens au XXe siècle », Joseph Alichoran, Article publié par la revue Istina, 1994, N°4, Octobre-décembre, p.4

[2] Eugène Griselle in « Qui s’en souviendra ? 1915 :le génocide assyro-chaldéo-syriaque. », Joseph Yacoub, Les éditions du Cerf,, p.128

[3] De ce patriarcat, il ne restait en 1988 rien d’autre que la petite église patriarcale Mar Shallita, construite en 1689 et en mauvais état. Qu’en reste-t-il en 2018 ? Source Joseph Alichoran.

[4] In « Du génocide à la diaspora : les assyro-chaldéens au XXe siècle », Joseph Alichoran, Article publié par la revue Istina, 1994, N°4, Octobre-décembre, p.5

[5] In « Qui s’en souviendra ? 1915 :le génocide assyro-chaldéo-syriaque. », Joseph Yacoub, Les éditions du Cerf, p.149

[6] In « Du génocide à la diaspora : les assyro-chaldéens au XXe siècle », Joseph Alichoran, Article publié par la revue Istina, 1994, N°4, Octobre-décembre, p.22

[7] In « Du génocide à la diaspora : les assyro-chaldéens au XXe siècle », Joseph Alichoran, Article publié par la revue Istina, 1994, N°4, Octobre-décembre, p.24

[8] In « Du génocide à la diaspora : les assyro-chaldéens au XXe siècle », Joseph Alichoran, Article publié par la revue Istina, 1994, N°4, Octobre-décembre, p.29

Août 1933 : Portraits d'Assyriens avant les massacres de Semmel
© Fonds Mossoul, Bibliothèque des Dominicains du Saulchoir (Paris). Série Z 58.2 Album marron

Démographie assyrienne en Irak

À la fin du XIXe siècle et à la veille de la première guerre-mondiale, la nation assyrienne était évaluée à un million de personnes en Irak, Iran, Turquie. En 1957, ils étaient entre 750 000 et 1 million en Irak. Début 1970, la démographie avait chuté à 300 000. En 2017, ils étaient moins de 40 000. Cet effondrement démographique est la conséquence de toutes les catastrophes historiques qui se sont succédées.

Les principales zones de peuplement assyrien en Irak sont Dehok-Nouhadra avec 2000 familles en ville. Autour de Dehok-Nouhadra, dans les disctricts de Barwar, Semel, Zakho et Amadia, on trouve 1500 familles dispersées dans 55 villages. Au total la province de Dehok-Nouhadra  compte près de 20 000 Assyriens[1].

4 grands monastères de l’Église apostolique assyrienne de l’Orient subsistent : Mar Aodischo de Déré, Mar Qayouma à Kani Massi Douré, Mar Gewarguis à Kani Massi Iyed et Mar Mouché à Kani Massi Tchélèk.

[1] Source : Khoury Philippos, curé de l’église Mar Narsaï de Dehok-Nouhadra de l’Église apostolique assyrienne de l’Orient.

Photo ancienne d'enfants de Bakhetmé, après 1960
© Père Guorguis Yaco, curé de Bakhetmé

Histoire du village de Bakhetmé

Le village de Bakhetmé est un très ancien village chrétien. On y trouve encore aujourd’hui les ruines d’un très ancien couvent que localement on dit être du IIIe siècle[1] au nom de Mar Daniel, dit Mar Daniel tobib / Saint Daniel le médecin, fêté le premier dimanche du mois de Mai.

Le nom du village signifierait « la maison des cachets ». Cela viendrait de l’époque turque-ottomane, lorsque le village était un centre administratif où les documents étaient cachetés.

Les ascendants des habitants de Bakhetmé, appartiennent au clan de  Nochiya. Ces Chrétiens assyriens sont originaires de Tyari dans les montagnes du Hakkari (voir le chapitre Fragments d’Histoire).

En 1920, sous mandat britannique, ils purent s’installer à Bakhetmé mais furent contraints de fuir vers la Syrie en 1933, lors du massacre des Assyro-Chaldéens de Semmel.

Après leur retour en Irak, les chefs tribaux et religieux achetèrent en 1958 Bakhetmé pour 160 000 dinars avec l’aide financière des patriarcats assyrien et chaldéen. Chacun devait contribuer à la mesure de ses moyens.

Dans un premier temps, 65 familles s’y installèrent. Les agriculteurs  arrivèrent et commencèrent par cultiver des tomates, du blé et de l’orge. La première école fut créée en 1959.

Pendant près de quatre ans, la messe, les sacrements et les cérémonies religieuses furent célébrés dans les maisons. En 1960, une petite église au nom de la Vierge Marie fut édifiée, suivie en 1961 de l’église Mar Guorguis, puis en 1980 une nouvelle église au nom de Mar Daniel. De ces trois églises, Mar Guorguis était la plus importante.

Le 1er Mai 1987, Saddam Hussein fit envoyer les pelleteuses pour raser le village, comme il le faisait depuis 1975 dans d’autres villages pour mater le séparatisme kurde et arabiser la région. Les habitants de Bakhetmé furent contraints de partir et de s’établir dans un nouveau centre urbain à Mansouriya dans le secteur de Semmel. L’église Mar Guorguis fut détruite tout comme le couvent paléochrétien de Mar Daniel, en 1988, lors de l’opération Anfal (bombardements des villages kurdes et assyro-chaldéens avec des armes chimiques).

En 1996, une nouvelle église Mar Guorguis fut reconstruite par une organisation allemande à l’emplacement de celle qui fut détruite.

Après la chute de Saddam Hussein, en 2003 et le retour des familles assyriennes originaires de Bakhetmé en 2006, le gouvernement kurde finança à Bakhetmé la construction de 151 nouvelles maisons, par l’intermédiaire de Sarkis Aghajan, le grand mécène chrétien et ancien ministre de l’économie et des finances. C’est ainsi qu’une seconde église au nom de Mar Guorguis fut construite et consacrée en avril 2007.

Un peu plus de 100 familles vivent encore à Bakhetmé[2].

[1] Source : Père Guorguis Yaco, curé de Bakhetmé, de l’église apostolique assyrienne de l’Orient (l’ancienne).

[2] Au 28 août 2018

Jour de la Saint Daniel à Bakhetmé en 1982
© Père Guorguis Yaco, curé de Bakhetmé
Ordination sacerdotale du père Guorguis Yaco, curé de Bakhétmé (Qasha Gewarges) le 06 Mai 2012 par Mar Addaï II, patriarche de l'Ancienne Église assyrienne de l'Orient
© Père Guorguis Yaco, curé de Bakhetmé
L'ancienne église Mar Guorguis de Bakhetmé, détruite en 1987 par le régime de Saddam Hussein
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Le Père Guorguis Yaco sur le site de l'ancien monastère Mar Daniel de Bakhetmé, détruit en 1988 lors de la guerre du régime de Saddam Hussein contre les Kurdes
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA

Description des deux églises Mar Guorguis du village de Bakhetmé

Il existe deux églises au nom de Mar Guorguis. La première reconstruite par une fondation allemande en 1996 ne sert presque plus. La deuxième construite par Sarkis Aghajan en 2007 est utilisée pour toutes les célébrations.

L’église Mar Guorguis construite par les allemands. Elle se trouve dans un espace clos et offre une magnifique vue panoramique vers le sud et l’ouest. Contre le mur d’enceinte, au sud-ouest, a été dressé un petit oratoire de prière.

L’église est faite en pierres jointées. Sa toiture plane à plusieurs niveaux est en béton armé. L’apparence extérieure est celle d’une ziggourat, avec sa structure à degrés depuis la base jusqu’au sommet du dôme à l’est.  Un petit clocher se trouve sur le toit à l’ouest.

Un portail métallique au sud ouvre sur une petite cour ombragée, au fond de laquelle se trouve la porte d’entrée de l’église.

L’architecture intérieure est celle d’une église mononef en forme de halle de 27 mètres de long sur 8 de large. La voûte est plane. Les murs nord et sud sont percés de fenêtres plein cintre.

Le sanctuaire est séparé de la nef par une porte sainte à triple ouverture en arcs plein cintre équipée de rideaux. La porte du milieu est plus large et un peu plus élevée que les deux portes latérales. Le maître-autel est adossé sur le mur oriental.

De part et d’autre du maître-autel se trouvent deux chambres traditionnelles avec d’un côté le baptistère et de l’autre la sacristie.

L’église Mar Guorguis construite par Sarkis Aghajan : C’est une église moderne, en béton armé, à toiture plane. La partie la plus étonnante de cette église est son dôme à tambour. Le dôme est intégralement fait de plaques de verres, laissant ainsi pénétrer une lumière abondante dans le sanctuaire.

Un portail métallique au sud ouvre sur la cour de l’édifice. La porte principale de l’église est sur la façade sud. L’architecture intérieure est celle d’une église mononef en forme de halle de 27 mètres de long sur 8 de large. La voûte est plane. Les murs nord et sud sont percés de fenêtres cintrées.

Le sanctuaire est séparé de la nef par une porte sainte à triple ouverture en arcs plein cintre équipée de rideaux. La porte du milieu est deux fois plus large et un peu plus élevée que les deux portes latérales. Le maître-autel est adossé sur le mur oriental. De part et d’autre du maître-autel se trouvent deux chambres traditionnelles avec d’un côté le baptistère et de l’autre la sacristie.

Au nord du village, sur les ruines de l’ancien couvent Mar Daniel a été érigé un petit autel de prière.

 

 

L'église Mar Guorguis de Bakhetmé construite en 1996 avec l'aide d'une organisation allemande
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
L'église Mar Guorguis de Bakhetmé construite en 1996 avec son dôme à degrés en forme de ziggourat
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
La nouvelle église Mar Guorguis de Bakhetmé construite en 2007 avec le soutien du mécène assyrien Sarkis Aghajan
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Maquette de la nouvelle Mar Guorguis de Bakhetmé dans l'église
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Nef de la nouvelle église Mar Guorguis de Bakhetmé
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA

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