L’église arménienne apostolique Sourp Sarkis de Havresk

L’église apostolique arménienne Sourp Sarkis se situe à 36°53’52.2″N 42°42’37.4″E et 445 mètres d’altitude, à Havresk, dans un village reconstruit en 2006 pour la communauté arménienne.  

L’histoire du village de Havresk est directement liée à celle du génocide des Arméniens de 1915-1917. Nombre de survivants regroupés dans le camp de Bakouba furent réimplantés près de la frontière irakienne, dans les environs de Zakho. Onze villages arméniens furent ainsi créés dans les années 20 et 30, dont le plus grand Havresk en 1927-1928. Cinq-cents famille suivirent à Havresk Levon Pacha Shaghoyan, un général arménien qui avait participé à la résistance de Van contre les Turcs. Levon Pacha Shaghoyan fit de Havresk un village agricole dynamique.

En 1975, après la défaite des rebelles Kurdes de Mustafa Barzani, Saddam Hussein décida d’arabiser toute la région. Il fit évacuer et détruire Havresk. Après la chute de Saddam Hussein en 2003, les familles arméniennes originaires de Havresk choisirent en 2006 d’y retourner.  La nouvelle église Sourp Sarkis fut construite en 2010.


Église arménienne apostolique Sourp Sarkis de Havresk. Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA

Localisation

L’église arménienne Sourp Sarkis se situe à  36°53’52.2″N 42°42’37.4″E et 445 mètres d’altitude, à Havresk, à 30 km à l’ouest de Dehok-Nouhadra, à 90 km au nord-ouest de Mossoul, à 170 km au nord-ouest de Erbil et 52 km au sud-est de la frontière turco-syrienne.

Vue depuis les champs sur le village arménien de Havresk et son église Sourp Sarkis.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA

Sources de la présence arménienne en Irak

Les sources de la présence arménienne en Mésopotamie ont accompagné l’histoire des siècles dès l’Antiquité.  Au Ier siècle avant J.-C. l’Adiabène (dont Arbelès / Erbil fut la « capitale ») fut partie intégrante du Royaume d’Arménie de Tigrane II le Grand. Au tout début du IVe siècle, l’Adiabène était encore la marche méridionale de l’Arménie, devenue en l’an 301 le tout premier royaume chrétien de l’histoire. « Probablement aussi, il y eut vers 328-329 une entrevue entre les deux seuls souverains chrétiens de l’époque : l’empereur romain Constantin Ier et l’Arménien Tiridate III. Constantin Ier confirma le rôle de Tiridate III pour l’évangélisation de l’Orient. C’est ainsi que des missionnaires arméniens participèrent à l’évangélisation de la Mésopotamie et du royaume sassanide, comme le  relate l’historien grec Sozomène, vers 402 : « Ensuite, parmi les peuples voisins, la croyance progressa et s’accrut d’un grand nombre et je pense que les Perses se christianisèrent grâce aux importantes relations qu’ils entretenaient avec les Osroéniens[1] et les Arméniens (…) »[2] ».

Au XVIIe de nouvelles communautés arméniennes s’implantèrent en Mésopotamie irakienne après que le Perse Shah Abbas Ier eût conquis Bagdad en 1623. Dans les toutes premières années du XVIIe siècle, le roi perse déporta la population arménienne de Djougha (ancienne cité arménienne du Nakhitchevan sur la rive nord de l’Araxe). 12000 Arméniens furent ainsi réimplantés dans la Nouvelle Djougha, aux portes d’Ispahan, afin de participer au développement de la nouvelle capitale de l’Empire perse séfévide. À la mort du Shah, les Arméniens de Perse connurent une période de troubles. Nombre d’entre eux se déplacèrent en Mésopotamie et s’installèrent notamment à Bassorah (sud de l’actuelle Irak), tandis que d’autres poursuivirent leu chemin jusqu’en Inde.

La reprise de Bagdad en 1638 par le sultan ottoman Mourad IV avec l’aide de soldats arméniens ottomans ouvrit un nouvel épisode de l’implantation arménienne à Bagdad. Tout au long de la domination ottomane et jusqu’au déclin de l’Empire au début du XXe siècle, les Arméniens développèrent leurs institutions, tant et si bien qu’au début du XIXe siècle ils étaient dit-on près de 90 000 en Irak[3].

Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman en 1915-1917 constitua une ultime et dramatique source migratoire des Arméniens vers la  Mésopotamie irakienne. Déportés des provinces orientales de l’Empire, venant du nord (Diyarbakır) le long du Tigre, de l’ouest (Ras-al-Aïn) le long de la ligne de chemin de fer allant d’Alep à Bagdad, mais aussi de Van en passant au préalable par la Perse, les Arméniens parvinrent dans certaines zones de relégation à Zakho, Havresk, Avzrog, mais aussi Mossoul, Bakouba et Kirkouk. À cet égard, il faut évoquer un tragique épisode. En janvier 1916 en 2 nuits seulement, 15000 déportés arméniens à Mossoul et dans ses environs furent exterminés, attachés 10 par 10, et jetés dans les eaux du Tigre. Déjà, bien avant ce carnage, dès le 10 juin 1915, le consul allemand à Mossoul, Holstein, télégraphia à son ambassadeur des scènes édifiantes :

«614 arméniens (hommes, femmes, enfants) expulsés de Diarbékyr et acheminés sur Mossoul ont tous été abattus en voyage pendant le voyage en radeau (sur le Tigre). Les kelek sont arrivés vides hier. Depuis quelques jours le fleuve charrie des cadavres et des membres humains (…)[4]»

Aujourd’hui, les Arméniens d’Irak sont pour la plupart des descendants des rescapés du génocide de 1915. Politiquement effacés, connus pour leur loyauté, ils développèrent leurs infrastructures éducatives, sociales et religieuses.

Très majoritairement membres de l’église apostolique arménienne (autocéphale depuis son origine en l’an 301), les Arméniens d’Irak comptent également nombre de catholiques[5] ainsi qu’une petite communauté évangélique.

Après le renversement de Saddam Hussein en 2003, la situation s’est considérablement dégradée. Les attaques islamico-mafieuses contre les Chrétiens irakiens ont également visé les Arméniens et leurs églises. Le 1er août 2004, la cathédrale arménienne catholique Notre Dame du Rosaire, à Bagdad, dans le quartier de Karada, a été ciblée par un attentat à l’explosif.  Une église arménienne en construction à Mossoul a également été visée le 4 décembre 2004. Depuis près de 20 ans, l’émigration des Arméniens d’Irak est rythmée par ces différentes vagues de violence. La bataille de Mossoul au cours de l’été 2017 et l’intensité des bombardements a également affecté le patrimoine arménien. Avant 2003, il y avait vraisemblablement plus de 25 000 Arméniens en Irak, aujourd’hui les responsables communautaires parlent de 10000 à 13000 Arméniens en Irak. La moitié habiterait encore Bagdad. Les autres vivent au Kurdistan d’Irak, à Kirkouk, à Suleymanié ainsi qu’à Bassorah. Il n’y a plus d’Arméniens à Mossoul.

[1] Les Osroéniens sont les habitants d’Édesse. De son nom antique Osroé, Édesse fut une grande cité-capitale de l’Antiquité, avant de devenir un des plus grands centres de diffusion du christianisme dès l’époque paléochrétienne. La tradition arménienne rapporte que le roi d’Édesse et d’Arménie, Abgar V, voulut accueillir le Christ en son royaume, et lui fit parvenir un message à cet effet. Ce n’est pas le Christ qui vint à Édesse mais un de ses apôtres Thaddée (Jude). Édesse fut ensuite nommée Ourfa et demeura le siège d’une principauté.  Aujourd’hui la ville est nommée Şanlıurfa depuis 1984 (en Turquie).

[2] In « Arménie, un atlas historique », p.22 et carte p.23. Édition Sources d’Arménie, 2017.

[3] Source : Ambassade d’Arménie en Irak

[4] In « L’extermination des déportés arméniens ottomans dans les camps de concentration de Syrie-Mésopotamie ». N° spécial de la Revue d’Histoire Arménienne Contemporaine, Tome II, 1998. Raymond H.Kevorkian. p.15

[5] Sur le site web de l’ambassade d’Arménie en Irak, on peut lire : « En 1914, les Arméniens catholiques d’Irak étaient 300. Après la première guerre mondiale et jusqu’en 2003, la communauté est parvenue à 3000 membres. De nos jours, les Arméniens catholiques en Irak comptent 200 à 250 familles. Les Arméniens catholiques ont deux églises. L’une nommé Notre Dame des Fleurs bâtie en 1844, l’autre nommée Sacré Cœur de Jésus bâtie en 1937. En 1997 la principale église catholique arménienne a été restaurée et est considérée comme la plus grande église de Bagdad. L’archevêque Emmanuel Dabaghian est le Primat des Arméniens catholiques d’Irak. »

Ararat : la montagne mythique des Arméniens. Arménie-Occidentale / Turquie orientale.
Juillet 2015 © Pascal Maguesyan
Carte d'Arménie dessinée par le Père Hyacinthe Simon, o.p.
© Fonds Mossoul. Archives de la Bibliothèque du Saulchoir (Province domincaine de France)
Carte du vilayet arménien de Van (Arménie ottomane)
© Fonds Mossoul. Inventaire IV 100.8.4.5. Archives de la Bibliothèque du Saulchoir (Province domincaine de France)
Carte d'Arménie au IVe siècle
© In "Arménie, un atlas historique", p.23, éditions Sources d'Arménie, 2017
Frontières politiques Sud-Caucase, Mésopotamie, Proche-Orient
© France-Arménie, 2008
Croquis du monastère arménien Hokots Vank du Père Jacques Rhétoré, o.p.
© Fonds Mossoul. Archives de la Bibliothèque du Saulchoir (Province domincaine de France)
Ruines du monastère arménien de Scantchelakordzi Vank. Adilcevaz, province de Van, Arménie-Occidentale / Turquie Orientale.
Juillet 2012 © Pascal Maguesyan

Qui était Sourp Sarkis (Saint Sarkis) ?

La tradition arménienne dit de Sarkis, un grec de Cappadoce, qu’il fut un centurion de l’empereur Constantin converti au christianisme et grâce auquel la nouvelle religion se répandit dans l’Empire romain. À ce titre, Sarkis dirigea des campagnes de destruction de temples « païens » et contribua à l’édification d’églises. À la mort de Constantin, son successeur Julien II, dit l’Apostat, persécuta les Chrétiens. Averti en songe du danger qu’ils courraient, Sarkis et son fils Mardiros se réfugièrent en Arménie. Pour défendre ce royaume chrétien contre les armées romaines qui progressaient, Sarkis se mit au service du grand roi Perse Shapur II, sous l’autorité duquel il combattit avec vaillance. Toutefois, professant sa foi en Christ et refusant d’adorer les idoles zoroastriennes, Sarkis fut mis à mort après son fils Mardiros en 363.

Après le martyre de Sarkis, ses fidèles recouvrèrent son corps et le transportèrent hors de Perse. Ses reliques, récupérées par Mesrop Machtots, le créateur de l’alphabet arménien, furent emmenées en Arménie, à Ouchi, où une chapelle puis un monastère Sourp Sarkis furent édifiés.

Célébré pour sa bravoure et sa foi, Sarkis est représenté à cheval avec son fils Mardiros. Tous deux ont été proclamés saints par l’église apostolique arménienne.

La fête des Saints Sarkis et Mardiros est mobile entre le 11 Janvier et le 15 février. De nombreuses églises arméniennes de part le monde sont placées sous le patronnage de Sourp Sarkis.

Les Saints Sarkis et Mardiros
© D.R.

Histoire du village de Havresk et de l’église Sourp Sarkis

L’histoire du village de Havresk est directement liée à celle du génocide des Arméniens de 1915-1917. Nombre de survivants regroupés dans le camp de Bakouba furent réimplantés près de la frontière irakienne, dans les environs de Zakho. Onze villages arméniens furent ainsi créés dans les années 20 et 30, dont le plus grand Havresk en 1927-1928. Cinq cents famille suivirent à Havresk Levon Pacha Shaghoyan, un général arménien qui avait participé à la résistance de Van contre les Turcs. Levon Pacha Shaghoyan fit de Havresk un village agricole dynamique.

C’est en 1928 que fut construite la première église Sourp Sarkis, en terre et pierres grossières.

Entre 1944 et 1947, les blés furent parasités et les récoltes déclinèrent. Beaucoup de familles quittèrent le village et descendirent à Bassorah pour y travailler dans l’industrie pétrolière. Havresk demeura néanmoins un village attractif, puisqu’en 1958 une grande école y fut construite pour tous les enfants de la région.

En 1975, après la défaite des rebelles Kurdes de Mustafa Barzani, Saddam Hussein décida d’arabiser toute la région. Il fit évacuer et détruire Havresk ainsi que tous les villages de ce secteur. Contraints de partir, les Arméniens de Havresk s’établirent à Mossoul et Bagdad.

Après la chute de Saddam Hussein en 2003, les familles arméniennes originaires de Havresk choisirent en 2006 d’y retourner, un an après que la région fut passée officiellement sous la tutelle autonome du Kurdistan d’Irak. Le gouvernement kurde finança à Havresk la construction initiale de vingt maisons, par l’intermédiaire de Sarkis Aghajan, le grand mécène chrétien et ancien ministre de l’économie et des finances. Pendant un an les conditions furent très difficiles, sans eau ni électricité, néanmoins la reconstruction du village se poursuivit, avec une nouvelle école, une grande salle de fêtes et finalement un total de 115 maisons en 2018 qui bénéficièrent non seulement aux Arméniens, mais aussi temporairement à 85 familles déplacées de Qaraqosh et Bartella. Le village de Havresk, grâce à l’énergie de son maire Mourad Vartanian, est devenu un village attractif et dynamique. Les habitants y ont même conservé l’usage de la langue et de l’écriture arméniennes, grâce au modèle éducatif mis en œuvre en 1958 et renouvelé dès 2006.

La nouvelle église Sourp Sarkis fut construite en 2010 grâce au soutien financier des églises allemandes et de la fondation CAPNI (Christian Aid Program Northern Iraq).

Le village arménien de Havresk.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Une maison dans le village arménien de Havresk.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Village arménien de Havresk. Rue, habitante, église.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Village arménien de Havresk. Rue et église.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Village arménien de Havresk. L'église à droite et l'ancienne école à gauche.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA

Description de l’église arménienne Sourp Sarkis de Havresk

L’église arménienne Sourp Sarkis se dresse sur une vaste esplanade, au sommet du village, à côté des ruines de l’ancienne école de 1958. L’édifice en béton armé est peint à l’extérieur comme à l’intérieur. Les coiffes du clocher et du tambour sont les seuls signes distinctifs de l’architecture sacrée arménienne.

L’entrée de l’édifice, à l’ouest, est précédée d’un porche clocher à rotonde et dôme à tambour octogonal, surmonté d’une croix arménienne métallique.

Deux autres portes latérales sur la façade sud permettent d’entrer dans la nef et la sacristie.

L’église, en forme de halle, à toiture plane et couverture en terrasse, est  éclairée par une lumière naturelle abondante grâce aux nombreuses fenêtres des façades nord et sud et de la coupole.

Un chancel en bois sépare la nef du sanctuaire. Celui-ci se compose de deux parties. Sa partie basse est ouverte aux fidèles pendant la communion eucharistique. Sa partie haute, le bèm, est réservée aux prêtres et aux diacres. Il s’agit d’une tribune sur laquelle se dresse un maître-autel à degrés revêtu de plaques de marbre et orné d’une icône de la Vierge et l’Enfant. Derrière le maître-autel se trouve un étroit déambulatoire qui longe le mur de l’abside. De part et d’autre de l’autel se trouvent le baptistère, à gauche et la sacristie à droite.

Une coupole octogonale à tambour et fenêtres avec coiffe pyramidale se dresse au dessus du maître-autel.

Sur l’esplanade, à côté de l’église, se trouve un grand khatckar (pierre à croix arménienne finement ciselée), érigé en 2015, en mémoire du centenaire du génocide des Arméniens.

Église arménienne apostolique Sourp Sarkis de Havresk. Portail d'entrée.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Église arménienne apostolique Sourp Sarkis de Havresk. Vue sur le tambour et le dôme.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Église arménienne apostolique Sourp Sarkis de Havresk. Intérieur.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Église arménienne apostolique Sourp Sarkis de Havresk. Le bèm et le maître-autel.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Église arménienne apostolique Sourp Sarkis de Havresk. Le conseil paroissial devant le maître-autel.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Église arménienne apostolique Sourp Sarkis de Havresk. Icône de la Vierge et l'Enfant du maître-autel.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Église arménienne apostolique Sourp Sarkis de Havresk. Détail du mobilier liturgique sur le maître-autel.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Le Khatchkar (stèle à croix de pierre) érigé en 2015 en mémoire des victimes du génocide des Arméniens de 1915, sur le parvis de l'église arménienne apostolique Sourp Sarkis de Havresk.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Détail du Khatchkar (stèle à croix de pierre) érigé en 2015 en mémoire des victimes du génocide des Arméniens de 1915, sur le parvis de l'église arménienne apostolique Sourp Sarkis de Havresk.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA

Témoignage de Mourad Vartanian, maire de Havresk

Le maire du village de Havresk, Mourad Vartanian, est le digne héritier de son lointain prédécesseur Levon Pacha Shaghoyan. Il maintient dans son village l’esprit de résistance de ses ancêtres. Quand daesh envahit la plaine de Ninive, Mourad Vartanian prépara et organisa la résistance de Havresk avec un groupe de combattants arméniens formé aux opérations commandos. Le commando intervint sur plusieurs zones conflictuelles et  notamment à Tell Escoff. Pour autant Mourad Vartanian et ses compagnons mènent un combat altruiste : « Notre combat est pacifiste. Nous donnons nos vies pour nos églises et pour nos gens. Il faut être courageux et ne pas avoir peur. Nous avons foi en Jésus-Christ. Nous croyons en la vie éternelle. Nous ne sommes pas seuls. Dieu a un plan spécial. Nous devons rester. » Mourad Vartanian plaide également la création dans la plaine de Ninive d’une zone spéciale autonome pour les Chrétiens d’Irak.

Mourad Vartanian, maire de Havresk, devant le Khatchkar (stèle à croix de pierre) érigé en 2015 en mémoire des victimes du génocide des Arméniens de 1915.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Mourad Vartanian, maire de Havresk, devant un panneau retraçant l'histoire de Havresk dans la salle des fêtes du village.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Mourad Vartanian, maire de Havresk, avec le fusil qu'il utilisa lors de la résistance contre daesh.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Mourad Vartanian, maire de Havresk, devant l'arsenal de défense contre daesh.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA
Mourad Vartanian, maire de Havresk. Portrait.
Août 2017 © Pascal Maguesyan / MESOPOTAMIA

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